Homélie : dimanche 11 octobre 2020

Publié le 12 Octobre 2020

Frères et sœurs dans le Christ Jésus

 

Tandis que nous nous approchons de la fin de l’année liturgique et de la fête du Christ Roi de l’Univers, la Parole de Dieu oriente notre réflexion, et ainsi notre conversion, vers les fins dernières, vers l’éternité.

Ce dimanche, la Parole nous révèle que la vie éternelle est comparable à un repas de noces, où finalement tous sont invités ; mais l’exigence pour être convives fait qu’il y a peu d’élus. La vie éternelle, c’est à dire le Royaume de Dieu a déjà commencé. Il est là au milieu de nous.

 

1. Le festin des noces :

Déjà dans sa prophétie, Isaïe voyait la fin des temps comme un grand festin opulent, copieux … Ce banquet est préparé par Dieu lui-même et il rassemble tous les peuples.  C’est la paix définitive, il n’y a plus ni tension entre les peuples, ni division dans les familles, ni COVID qui empêche de se rassembler.

Dans la Parabole de notre Evangile, Jésus va plus loin. Ce repas est un repas de mariage entre le fils du Roi et une belle dame, on l’espère. Tout à l’heure, en montrant l’hostie consacrée je dirai : heureux les invités au festin des noces de l’Agneau … Ces noces sont l’union entre le Fils, le Christ Jésus et l’Eglise, union nouée sur la Croix pour l’éternité. Le désir de Dieu c’est de rassembler toute l’humanité en une seule famille pour son fils, dans la vie, dans la paix.

 

2. Tous sont invités :

Il y avait bien sûr ceux pour qui des places avaient été réservées dès le début, ou du moins depuis bien longtemps. Mais ceux-ci, et pas seulement habitués à la malbouffe, refusent l’invitation : ils ne veulent pas venir. Dieu insistent, il envoie ses serviteurs, ce sont les prophètes. Le vent qu’ils portent devrait faire lever en leur cœur la raison, et cette raison c’est d’approcher de la salle des noces avec un cœur apaisé. Mais ce vent se transforme en courant d’air, et les invités de choix de tuer la voix des prophètes en tuant les hommes de Dieu.  

Alors tous sont invités et Jésus précise : « les mauvais comme les bons ». Parce que finalement, en chacun de nous cohabitent le mauvais comme le bon. Oui, pour répondre à l’invitation, il faut accepter de se laisser déranger, de quitter nos habitudes, de nous sortir de notre routine, de notre savoir faire et de nos compétences comme celui qui part à son champ dans la parabole. Il faut aussi accepter d’être autre chose qu’un appareil ou un pion de l’économie consumériste, comme celui qui part à son commerce.

Quelle réponse vais-je donner ? Suis-je prêt me laisser déranger, dérouter par Dieu ?

 

3. Mais il y a la question de l’exigence …

Il en est un qui se trouve dans la salle du banquet et qui n’a pas le vêtement de noces. Non parce qu’il est pauvre, ou qu’il n’a pas eu le temps de s’en procurer un. Mais parce que son silence le rend indifférent au projet de Dieu.

Quel est ce vêtement ? Le vêtement dans la Bible, c’est l’identité même de la personne. Au jour de notre baptême, la liturgie a insisté : tu es une créature nouvelle dans le Christ. Tu as revêtu le Christ ce vêtement blanc en est le signe.

Chers amis, gardons intacte la dignité des fils et des filles de Dieu. Continuons à revêtir le Christ. Comment ? dans la douceur et l’humilité, dans la pureté du cœur, en veillant à garder notre innocence même si cela nous arrache des larmes, en étant acteur de justice dans la charité, en faisant miséricorde, en étant artisan de paix, en témoignant à temps et à contretemps de l’amour Dieu. Mais aussi en rejetant le mal et en ayant recours à la confession.

 

Frères et sœurs, en nous approchant de ce repas soyons heureux, car nous sommes les invités du Père qui veut nous unir à son fils Jésus. Alors savourons l’Eucharistie, elle a une saveur d’éternité.

Amen

Abbé Jérôme POMIE

 

 

Rédigé par Paroisse Sainte Catherine du Passage

Publié dans #Homélies

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