Homélie du dimanche 15 octobre 2023, XXVIIIème Dimanche du Temps Ordinaire (Année A)

Publié le 17 Octobre 2023

Homélie du dimanche 15 octobre 2023, XXVIIIème Dimanche du Temps Ordinaire (Année A)

Homélie du dimanche 15 octobre 2023, XXVIIIème Dimanche du Temps Ordinaire (Année A)

Frères et Sœurs dans le Christ Jésus,

Chère Meghann et Cher Baptiste,

Au moment d’entrer en catéchuménat, vous avez demandé à l’Eglise la foi qui nous apporte la vie éternelle. A plus d’un mois de la fête du Christ, Roi de l’univers, et tandis que nous nous acheminons vers la fin de l’année liturgique, la Parole de Dieu déploie les thématiques du salut, du Royaume, du jugement dernier, de la vie éternelle.

Ce matin le Père nous invite aux noces de son fils … Le refus de certains d’y participer laisse place à une multitude rencontrée aux croisés des chemins. L’un de ces derniers invités n’a pas le vêtement approprié …

1 – Les noces du Fils …

Dans cette parabole, il est question d’un père qui invite aux noces de son fils … Il n’est rien dit sur la future épouse. Sans doute est-ce parce que le propos de Jésus ne porte pas sur les noces du Fils mais bien sur les invités à cette noce.

L’épouse de cette noce éternelle est toute l’humanité que le Christ a voulu réconcilier par son sang sur le bois de la croix dans l’évènement pascal. Cette humanité est figurée par l’Eglise. Permettez-moi de rappeler ce que j’ai déjà dit maintes fois. Comme du côté ouvert d’Adam, au jardin de l’Eden, Dieu tire la femme, du côté ouvert de l’humanité du Fils endormi dans la mort au jardin du Golgotha, jailli dans l’eau et le sang, l’Eglise, la nouvelle Eve.

L’Eglise est l’épouse du Fils, dans l’attente que toute l’humanité soit cette épouse que Dieu a promis au Fils depuis l’origine du monde. Dans un instant, avant de communier, nous réentendrons ce verset de l’Apocalypse : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » …

2 – Le projet de Dieu

Le propos de Jésus aujourd’hui porte sur les invités. Le Père nous invite à nous rendre disponibles pour participer à cette fête des noces, c’est-à-dire à cette fête du salut pour tous … Mais voilà que parmi nous, d’aucuns, tout en oubliant que sans le Père, ils ne sont rien, ne veulent pas venir à cette fête. Ceci est très important, le Père laisse libre, il lance une invitation, nous pouvons l’accepter comme la refuser. Nous pouvons accepter le projet de Dieu pour nous, comme le refuser. D’autres ne désirent pas abandonner leurs occupations de travaux ou de commerces pour s’ouvrir à la joie de cette noce. D’autres encore refusent le projet de Dieu de sauver l’humanité … les violents et meurtriers de notre parabole.

Mais Dieu souhaite des convives au festin des noces qui est déjà prêt … Le Père a tout prévu … Il envoie donc chercher tous et n’importe qui, oserais-je dire pour remplir la salle du banquet. Ce ne sont pas seulement ses amis les plus proches qui sont appelés, mais même ceux qui sont loin de lui.

3 – Le vêtement de noces

Et voilà que nous sommes témoins d’une injustice … L’un des convives – qui n’avait sans doute pas prévu d’être invité à des noces – se fait renvoyer du festin par le Père en personne, non parce qu’il est mauvais, mais parce qu’il n’a pas de vêtements appropriés au banquet de l’évènement … Notons d’ailleurs que sur le nombre d’invités, un seul est exclu.  Est-ce une injustice ? NON !!! Dans la culture de Jésus, avant d’entrer dans la salle du banquet, un vestiaire est mis à disposition des convives avec des tenues appropriées.

Ce convive de l’Evangile, s’il porte ses propres vêtements, qui ne sont d’ailleurs peut être pas très propres, c’est parce qu’il a refusé de se laisser revêtir … Le Père a tout prévu pour le banquet même la tenue vestimentaire.

Meghann et Baptiste, dans la nuit pascale, vous serez revêtus du vêtement blanc. Le Père vous revêtira de la personne-même du Christ. Ce vêtement s’oppose aux vêtements de notre misère. Il ne s’agit pas là de la misère du mal que les évènements du monde, mon histoire, ma santé, les catastrophes naturelles, le deuil m’infligent. Il s’agit d’une misère encore plus grande … C’est celle qui résulte du mal que je fomente en mon esprit, en mon cœur, qui sort de moi en pensées, en paroles, par actions ou par omissions et qui touche Dieu en plein cœur.

Le Père nous convie aux noces de son Fils sous conditions que nous reconnaissions nos péchés et le mal que nous commettons ou que nous servons. Sa miséricorde nous propose le salut pour que nous vivions pleinement au service de l’amour. Continuerons-nous encore longtemps à refuser le vêtement des noces qu’il nous propose ?                        Amen.

Rédigé par Paroisse Sainte Catherine du Passage

Publié dans #Homélies

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