Publié le 18 Décembre 2013

 

 

                                                        Veillée de Noël

           

                           Mardi 24 décembre

                            Messe des familles

                          18h Sainte Jehanne

 

                                  .................

                           21 h Saint Urbain

 

 

                                 Jour de Noël

 

                           Mercredi 25 décembre

                            10h30 Saint Joseph

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Rédigé par Paroisse Sainte Catherine du Passage

Publié dans #Vie de la paroisse

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Publié le 18 Décembre 2013

 

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.  Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

 

Sans-titre-copie-1.jpgEt la marmotte a mis le chocolat dans le papier d’alu… Qui accepterait de croire ces carabistouilles de fécondation par l’Esprit Saint ? J’imagine Joseph, tout de même amoureux de sa belle Marie, qui la voit prendre des formes dont il sait parfaitement qu’il n’y est pour rien, et Marie maintient mordicus qu’elle n’a rien fait ? Non seulement elle est une menteuse, mais de plus, cela cache quelque chose de pas très net : qui protège-t-elle donc ?

De plus, Joseph est coincé. Soit il répudie Marie en public, il garde son honneur, mais Marie se fait lapider, soit il la répudie en secret, et elle est sauve, mais il est déshonoré, puisque père putatif et pas très responsable de ses actes…

Là où Joseph est un homme juste, c’est qu’il préfère cette deuxième solution, où pourtant il perd tout. Geste amoureux malgré la blessure, premier pas d’un pardon impossible. Mais c’est dans ce choix très coûteux que Joseph va être invité plus loin. Dieu aime les amoureux qui acceptent ce degré de don.

Dieu va d’abord apprivoiser Joseph : le songe commence dans la réalité, dans la lecture du comportement de Marie, qui ne peut vivre cette grossesse comme quelque chose de seulement naturel. Pourquoi cette prière qui semble irradier chacun de ses gestes ? Et Joseph sait que Marie est incapable de mentir. Sans doute le temps des « fiançailles » a-t-il déjà permis cette complicité où Marie se livre dans toute la simplicité de sa jeunesse, et Joseph constate que Marie est restée la même, cette enfant pure de toute cachotterie, de tout méandre. Elle ne peut pas cacher quelque chose, puisqu’on lit en elle à livre ouvert tant elle est donnée. Joseph sent ses sentiments pour Marie renaître de plus belle, et dans ces conditions, « foin » de sa « faute » : Jésus naîtra  aussi de l’Amour de Joseph pour Marie.

Mais le rêve endormi se calque sur un rêve éveillé, dans lequel la réalité dépasse la fiction : non, le songe n’a pas trompé, il n’est qu’une confirmation de ce que Joseph voit avec ses yeux : cette pureté même, ce n’est pas de l’autosuggestion, mais bien l’annonce la plus extraordinaire qu’un homme ait jamais reçu. Dieu vient, et se fait Dieu avec nous si Joseph ne craint pas de participer à ce projet inouï, auquel il ne comprend rien, mais qu’il ne peut que contempler.

On imagine alors le trésor d’émerveillement que pouvait signifier pour lui « prendre chez lui son épouse ».

 

« On appellera ta terre ‘épousée’ » (Isaïe 62.4).

 

                                                                                           D.P.

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Rédigé par Paroisse Sainte Catherine du Passage

Publié dans #Evangile du jour

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Publié le 12 Décembre 2013

 

Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.  Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer. Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont parlé jusqu'à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, le prophète Élie qui doit venir, c'est lui. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

 

Il y a une énigme dans ce passage : de quelle violents s’agit-il, et réussissent-ils ? Quel est ce « temps de Jean Baptiste » ? Tous les prophètes ont eu des vies fracassées, et ce n’est pas fini. Ce passage serait-il l’annonce des persécutions avenir ? Mais « Le plus petit dans le Royaume est pourtant plus grand que Jean ». Est-ce la violence de l’ascèse ? Reste à savoir laquelle.

Ce « temps de jean Baptiste serait-il en chacun de nous le temps à partir duquel nous cherchons le Royaume  ? Le temps qui fonde notre vie de foi ? Nous sommes tous dans ce désert où une voix a crié « viens, suis-moi ». Le Royaume est un autre Nom de Dieu, puisqu’il est sa trace en nous, paix mêlée de la certitude de n’être jamais seul. C’est bien ce qu’Elie ou Jean ont vécu.

Parfois, nous nous sommes levés, mais la voix s’est tue. Et nous voilà perdus dans un désert qui s’est fait menaçant, solitude tragique. Nuit sans étoiles. Qui n’a pas vécu cela ? Quelle violence percera le ciel ? On ne prend pas Dieu d’assaut.

Il y a une première violence possible envers la Parole, pour en tirer quelque chose. Le combat de Jacob avec l’Ecriture n’est parfois pas un vain mot, si l’on veut qu’Elle nous parle. Il faut se faire violence pour avancer encore.

 

Mais dans ce silence infini peur surgir la violence d’un cri. Etre à notre tour une voix dans le désert. Non pas une voix qui affirme et fustige : cette violence-là défigure Dieu. Mais  une voix qui implore. « Un pauvre crie, Dieu entend », et notre cri lance son écho chez notre voisin, parfois perdu

noe-copie-2.jpgdans un autre désert, bien plus violent, celui de l’inconscience, du non-sens, du mirage des envies passagères.

Ne pas jouer le rôle du bon chrétien qui fait tout comme il faut, mais accepter d’être cet être de soif,  accepter d’être ce pauvre type qui n’a fait qu’une maigre expérience de ce qu’il cherche et vit dans sa nostalgie ; qui a orienté tout son être vers une si faible lumière, comme vers l’étoile des mages. Un escargot qui a vu une étoile.

Finalement, le Royaume, c’est cette « recherche » accompagnée, où de loin en loin, un petit caillou blancnous dit « Je Suis là, continue ! » Et nous pouvons offrir ces cailloux glanés à notre entourage comme autant de traces de Dieu, autant de « Bethel »[2]  dans notre vie, malgré l’épuisement de la marche, malgré la soif qui augmente. La violence lente, fidèle et obstinée du pèlerin que les ampoules aux pieds n’arrêtent pas.

 

Ps 33.7

Bethel « maison de Dieu », voir Gn 28.19 le songe de Jacob.

                                                                               D.P

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Rédigé par Paroisse Sainte Catherine du Passage

Publié dans #Evangile du jour

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