Alléluia. Alléluia.
Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ;
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. 1 S 3,9 ; Jn 6, 68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
    Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
    Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
    Voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
    Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
    Puis ils partirent pour un autre village.

    En cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
    Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

    Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
    Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

    Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus parlait aux foules du règne de Dieu,
et guérissait ceux qui en avaient besoin.
    Le jour commençait à baisser.
Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent :
« Renvoie cette foule :
qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs
afin d’y loger et de trouver des vivres ;
ici nous sommes dans un endroit désert. »
    Mais il leur dit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répondirent :
« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons.
À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture
pour tout ce peuple. »
    Il y avait environ cinq mille hommes.
Jésus dit à ses disciples :
« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
    Ils exécutèrent cette demande
et firent asseoir tout le monde.
    Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction sur eux,
les rompit
et les donna à ses disciples
pour qu’ils les distribuent à la foule.
    Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;
puis on ramassa les morceaux qui leur restaient :
cela faisait douze paniers.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Alléluia. Alléluia.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit :
au Dieu qui est, qui était et qui vient !
Alléluia. (Ap 1, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
    Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
    Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
    Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

«L’Esprit et l’Epouse disent : « Viens ! Celui qui entend, qu’il dise Viens ! Celui qui a soif, qu’il vienne » ».

Frères et sœurs bien-aimés, être Chrétien, cela s’apprend, ce n’est pas inné. Cela change notre vie, notre regard sur la vie, notre destinée et donc notre comportement. Ce 1^er juin c’est aussi la mémoire de Saint Justin (mort martyr en 165 à Rome) et le 2 juin, cette année cela tombe un dimanche mais c’est aussi la mémoire des premiers martyrs de la Gaule antique : Sainte Blandine et Saint Pothin son évêque, c’est-à-dire les premières fleurs du christianisme dans un empire païen.

Exemple de l’histoire de Saint Justin : Rusticus, le préfet de Rome dit à cet homme intelligent, professeur de philosophie à l’école de Rome : « Si tu es fouetté, puis décapité, crois-tu que tu vas monter au ciel ? ...Tu supposes donc que tu monteras au ciel pour recevoir de belles récompenses ? » Car c’est ce que croient les chrétiens. Et Justin de lui répondre : « Je ne le suppose pas, mais je le sais avec certitude et j’en suis convaincu ».

Aujourd’hui, avec de nouveaux petits enfants qui vont être baptisés, nous devons tous nous poser la question de notre vie chrétienne, de notre comportement et de notre espérance chrétienne.

A le fin de ce temps pascal, Jésus part, quitte physiquement ses disciples, mais il nous donne un GPS pour nous diriger (la Parole de Dieu) avec trois satellites (Cf. témoignages Jeudi dernier des JMJ au Panama) = l’Esprit, l’Eucharistie et la Vierge Marie.

Et de ce fait, on ne peut pas se considérer sincèrement comme « chrétien » si l’on vit sans ce GPS connecté, car la Parole de Dieu énonce une direction et des moyens divers mais féconds pour y arriver, avec une charte primordiale, celle de la Charité et de l’Unité avec Dieu.

Dans la Bible, comme aujourd’hui dans le récit du martyre d’Etienne, le premier mort innocent à la suite de Jésus (Actes des Apôtres 7), il est question d’un jeune homme appelé « Saul » qui approuvait ce meurtre car il persécutait les chrétiens. Il deviendra, comme vous le savez, Saint Paul qui lui-même va faire machine arrière et se rendre compte de la gratuité et de l’importance de la bonne nouvelle de Jésus Christ ! Il a fallu un peu de temps et des dégâts certes, mais le Seigneur qui est vivant a changé ce cœur sec et vide ou plein de haine.

Oui, mes amis, être profondément chrétien, ce n’est pas automatique, ce n’est pas seulement parce qu’on a reçu le baptême. C’est une grâce, une grâce de foi, de luminosité vis-à-vis de Dieu et du sens de notre vie.

Moi, personnellement, c’est à 20 ans (déjà baptisé et confirmé) que j’ai compris, perçu dans mes tripes et pas seulement dans ma tête qu’il y avait vraiment quelqu’un derrière la prière du « Notre Père » et du « Je vous salue Marie » (conviction forte devant un tableau de la Vierge).

Peu importe l’âge, peu importe l’endroit ou le moment, le principal est que nous fassions un pas vers Dieu. Et Lui fera automatiquement un pas vers nous, voire même plusieurs. Il nous donnera les lumières de son Esprit, une Mère dans le Ciel pour nous consoler et il nous attirera vers son Eucharistie. Voilà les trois satellites les plus puissants pour nous transformer en profondeur, librement mais de manière extrêmement lumineuse et vivante !

Demandons donc à Jésus et à son Esprit cette grâce d’être profondément chrétien !

«L’Esprit et l’Epouse disent : « Viens ! Celui qui entend, qu’il dise Viens ! Celui qui a soif, qu’il vienne » ».

Amen – Alléluia

Père Thibaud de La Serre

«Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité»

Frères et sœurs bien-aimés, la foi catholique est très grande. Elle nous donne des commandements, une visée à atteindre (le Ciel), une histoire sainte comme racines, une grande liberté et beaucoup de confiance. Le mystère de l’Ascension du Christ, c’est-à-dire son départ, de sa disparition de nos yeux, nous met devant notre mission : prendre la suite de Jésus dans son annonce du Royaume de Dieu à tous (« A vous d’en être les témoins » Luc). Jésus nous offre donc sa confiance, une grande confiance, avec la force de l’Esprit Saint, pour poursuivre son œuvre.

...Quelle confiance il nous fait !

Cependant, je suis frappé d’une chose dans les évangiles : dans les trois évangiles synoptiques, pour la première fois, il est dit clairement que les douze apôtres « se prosternaient » devant Jésus au moment de son départ vers le ciel. Certains autres passages nous parlent de personnes qui « se prosternent » devant Jésus (les Mages, le lépreux, un notable, la cananéenne, la femme de Zébédée, le démoniaque gérasénien, l’aveugle guéri), plus une fois (Matthieu, chapitre 14), où il est question des « disciples » sur la barque qui se prosternent devant Jésus venant de marcher sur l’eau, en disant : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ». Mais au moment de l’Ascension, tous en parlent !

Cela me fait penser à l’attitude corporelle que nous avons pendant la célébration. Le missel romain invite le plus possible toute l’assemblée à avoir le même geste pour marquer son unité (debout, assis, à genoux, etc). Or, il est demandé que tous soient agenouillés entre le Sanctus et l’Anamnèse, ce que l’on voit dans de nombreux pays... Même si l’on ne peut pas se mettre à genoux, n’est-il pas beau de profondément baisser la tête et de reconnaître que vraiment Jésus est notre Dieu, présent devant nous, bien qu’absent physiquement ?

Oui, Jésus nous fait une grande confiance pour la poursuite de son œuvre, mais oui, nous sommes petits et pauvres devant lui, recevant tout de lui et de son corps eucharistique habité par le Saint Esprit ! Même les Apôtres qui l’ont côtoyé pendant trois ans nous le montrent. On voit bien que ce n’est pas qu’une histoire de génuflexion, mais d’attitude intérieure profonde. …. de foi en sa divinité.

« Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur simple et dans la plénitude de la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure » (Hébreux, 2ème lecture).

Mes amis, avec les Apôtres, reconnaissons la confiance immense que Jésus nous fait et notre petitesse.

«Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité»

Amen – Alléluia

Père Thibaud de La Serre

Alléluia. Alléluia.
Viens, Esprit Saint !
Emplis le cœur de tes fidèles !
Allume en eux le feu de ton amour !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
    Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
    Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
    Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
    Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
    mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

«Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne »

Ø  Frères et sœurs bien-aimés, la PAIX, la paix du cœur et la paix entre les hommes, est un don de Dieu. C’est même un fruit de la réception de l’Esprit Saint, nous dit St Paul (Galates chapitre 5).

Aujourd’hui, je voudrais vous faire échanger quelques minutes par deux sur ce don de la Paix.

Car Jésus dit à ses apôtres : «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne »….Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ?

Il nous laisse la paix en nous demandant de nous aimer les uns les autres, son plus grand commandement.

Exemple : Dans la première lecture de ce jour (Actes des Apôtres chapitre 15), il est dit que Dieu donne sa paix à son Eglise à condition qu’il y ait du dialogue et du respect (1^er concile au sujet de la circoncision).

Ainsi, pour vous, comment peut-on trouver la paix dans une situation de conflit ?

...en famille, en Europe, dans le monde, dans l’Eglise =  Echangez par deux pendant 5 mn ( en séparant les couples, et en accompagnant les enfants)

...Echanges.

L’Eglise est envoyée à tous les hommes, même à ceux qui ne sont pas chrétiens, pour répandre la voie de l’Amour entre les hommes. C’est une exigence à tenir.

«Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne »

Amen – Alléluia

Père Thibaud de La Serre

Alléluia. Alléluia.
Viens, Esprit Saint !
Emplis le cœur de tes fidèles !
Allume en eux le feu de ton amour !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    Au jour solennel où se terminait la fête des Tentes,
Jésus, debout, s’écria :
« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi,
et qu’il boive,
    celui qui croit en moi !
Comme dit l’Écriture :
De son cœur
couleront des fleuves d’eau vive. »
    En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint
qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui.
En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit
puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    – Acclamons la Parole de Dieu.