Mc 8, 11-13

Publié le 16 Février 2015

Mc 8, 11-13

En ce temps- là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui- même et dit : « Pourquoi cette génération cherche- t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.

On n’est pas habitué à une telle sècheresse de ta part, Jésus. Il y aurait en toi comme deux personnes, l’une capable de s’arrêter, et même de faire des kilomètres pour aller soigner quelqu’un, et l’autre qui refuse toute collaboration ? Les pharisiens seraient-ils moins en recherche que Jaïre ou l’aveugle de Jéricho ? Ils sont pourtant bien là, et tentent de comprendre.

Je sais, leur question n’est pas la bonne. Les signes sont là, ils ne savent pas les capter. C’est la difficulté que j’ai aujourd’hui. Ce qui fait signe pour moi, la Parole qui vient faire son nid au plus profond de mon être et me permet de voir les petits cailloux blancs que Tu laisses sur mon passage de Petit Poucet pour me dire « tu vois, J’étais là, Je t’attends plus loin », ne sont qu’autosuggestion ou billevesées aux yeux de qui n’a pas appris à comprendre ton langage. Même entre croyants, ce qui fait signe pour l’un laisse l’autre indifférent. Ce ne sont pas les signes qui sont en cause, mais leur « décodage ».

Voilà pourquoi Tu n’a rien à rajouter et préfères tourner les talons, renvoyant les pharisiens à leur attente. Tu as déjà donné tellement de signes. La manière même dont Tu écoutes, regardes, T’adresses à chacun dit si fortement cette compassion de Dieu qui ira jusqu’à la mort. Ta mort elle-même, échec pourtant total, sera le signe le plus éclatant de ta victoire sur le Mal, parce que Tu n’auras jamais cessé d’aimer. Mais qui pouvait le lire, alors que tout semblait une preuve absolue de malédiction ? Le Malin a joué un tour de passe-passe attirant l’attention là où rien n’est intéressant, alors que le signe, absolu, c’est justement que Tu aies voulu Te mettre à la dernière place, endosser les habits de l’exclu pour que nul ne puisse se dire oublié par Dieu. Mais pour comprendre, il fallait connaître la vraie nature du Père, que Tu n’avais cessé de dire.

Cette génération cherche encore un signe. Les temps n’ont pas changé. Les décodeurs TV n’ont pas enrichi les décodeurs de nos âmes. Serai-je porteur de ce regard qui fait vivre, serai-je à mon tour un petit caillou blanc pour les miens, même si léger qu’il semble du sable ? Je sais que Toi, Tu essaies d’obtenir un signe à travers moi. Etrange retournement par rapport à la question des pharisiens. Je voudrais tant Te l’offrir. Mais que serais-je sans Toi ?

D.P.

Mc 8, 11-13

Rédigé par Paroisse Sainte Catherine du Passage

Publié dans #Evangile du jour

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